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Le déplacement à Bordeaux, j’y étais pour vous
Plus d’un mois et demi après le déplacement à Saint-Étienne, me revoilà en train de sillonner les routes de France pour soutenir notre Paillade tant aimée. Même si le dernier périple s’est mal terminé, l’excitation avant de partir à l’aventure est toujours aussi forte.
Près de 500 km séparent Montpellier de Bordeaux, et c’est en bus que je décide de me rendre dans la cité girondine. Départ dimanche matin, à 2h, de l’arrêt Sabines, à Montpellier. Oui, oui, deux heures du matin. C’est donc sur le siège du bus que je passerai ma nuit. L’arrivée à Bordeaux se fait aux alentours de 9h30, avec un peu de retard, mais qu’importe, ce n’est pas le temps qui manque en ce dimanche matin. Je profite justement de cette avance sur l’heure de la rencontre (15h) pour visiter la ville et me rendre dans les quelques boutiques ouvertes de la célèbre rue Sainte-Catherine, la rue commerçante de Bordeaux.
Une petite pause déjeuner sur le place des Quinconces, et il est déjà l’heure de prendre le tram C, direction le stade Matmut Atlantique. Dans le tramway, plusieurs supporters bordelais, écharpe autour du coup et maillot au scapulaire sur les épaules, spéculent, visage fermé, sur l’avenir de leur club. Entre l’impression d’être déjà condamné et celle de vivre le match de la dernière chance, les Girondins sont partagés.
L’arrivée au stade se fait une bonne heure avant le match. Je prends place dans le virage nord, en face du kop historique des Girondins de Bordeaux. Dans cette tribune, plusieurs Pailladins me rejoignent, remarquant le maillot floqué « Savanier » que j’arborais fièrement. Au premier rang, les joueurs pailladins nous saluent d’un signe de la main durant l’échauffement, en particulier Jonas Omlin. Allez savoir pourquoi…
Le coup d’envoi est donné, non pas à 15h, mais à 15h15 après un craquage de fumigènes dans le kop bordelais, qui donne de la voix dans les premières minutes du match. Leur engouement va être mis à mal lorsque Elye Wahi ouvre le score à la 11eme minute d’une frappe croisée. La quinzaine de Pailladins présents dans le tribune célèbre le but timidement. Étant loin de l’action et face au soleil, difficile de réaliser tout de suite si le ballon était rentré ou non. Aucun doute en revanche lorsque Florent Mollet va envoyer un missile dans les buts de Costil quelques minutes plus tard. Cette fois-ci, sous l’émotion du but, je me lève de mon siège pour faire entendre ma joie avec les autres supporters du MHSC, sans se soucier des supporters locaux qui nous entourent. Le Matmut Atlantique s’éteint progressivement à l’image des ultras bordelais arrêtant tout chant et s’asseyant sur leur siège.
L’espoir va revenir pour les Girondins avant la pause. M. Léonard, l’arbitre de la rencontre désigne le point de penalty pour le FCGB et sanctionne Nicolas Cozza qui écopera d’un carton rouge direct. Le plus dur reste à faire pour Elis qui se présente face à Jonas Omlin. La suite est à découvrir en images.
Mais Montpellier doit maintenant résister à 10 contre 11. 10 ? La tâche n’est pas assez dure pour les Pailladins donc M. Léonard va décider de rééquilibrer les choses en expulsant Ristic, auteur de contestations virulentes selon l’arbitre. Ce dernier va renvoyer les deux équipes aux vestiaires, de quoi prendre un bol d’air avant une deuxième mi-temps qui s’annonce pour le moins difficile. Du côté des Pailladins présents au stade, s’imaginer rentrer avec les 3 points dans la poche semble fortement compromis, l’idée d’une défaite 3-2 occupe toutes les pensées.
Au retour des vestiaires, les Bordelais font pression devant les buts d’Omlin. Mais le portier pailladin reste impérial. Les 45 dernières minutes ressembleront davantage à une parodie de football offensif proposé par les Marines et Blancs. De notre côté, la seconde période s’est résumé à du « caca culotte ». L’expression n’est pas jolie jolie, mais le traumatisme vécu à Saint-Étienne est encore présent. Finalement, le retour bordelais n’aura jamais lieu malgré leurs 32 tentatives durant la rencontre.
Après avoir salué Téji Savanier, venu rencontrer les supporters du MHSC ayant fait le déplacement, il est temps de quitter les travées du stade. À l’extérieur, les ultras se dirigent vers la sortie des joueurs girondins afin de leur faire part de la colère sous une pluie de huées. Un agacement qui contraste avec le sourire affiché sur le visage des supporters pailladins, conscients de l’exploit accompli à 9 contre 11 durant plus d’une mi-temps. Le retour se fait donc dans la joie et la bonne humeur. Pas de bus pour le retour, c’est les amis de MHSC Fan, habitués des déplacements, qui me ramèneront en voiture. La date du prochain déplacement est déjà dans toutes les têtes. Il aura lieu le 10 avril prochain à Marseille, et j’y serai, pour vous.
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