Dall’Oglio : « En tant que capitaine, Savanier doit maîtriser ses émotions »

Contraint à l’isolement lors de la réception de l’ESTAC, tout comme ce week-end lors du match à Strasbourg, Olivier Dall’Oglio n’a pas apprécié le comportement de son équipe. Il s’exprimait avant la rencontre face à Monaco.

« Sur le match de Troyes, le comportement général qui nous a plombés m’a déçu. Il y a du travail. Tactique, physique, mais aussi dans le mental, le comportement, être plus malin pour ne pas se tirer une balle dans le pied. Bien sûr que les circonstances de la défaite à Strasbourg ont affecté le groupe. C’est pour cela qu’il faut travailler mentalement, ce sont des faits importants, mais derrière on se doit d’enchaîner les matchs, c’est notre job. Des coups durs, il y en a parfois. Il y a ce sentiment d’injustice, mais on ne peut pas se cacher derrière ça, on doit être capable de réagir et de bien réagir. On est parti dans de l’impatience, de la nervosité et on sait très bien que cela ne fonctionne pas, la preuve est là. J’espère qu’on va en tirer les conclusions et apporter des changements. C’est ce que j’attends du groupe. Des injustices, il y en a tous les jours que ce soit sur les terrains de football ou en dehors. Cela ne doit pas nous empêcher d’avancer. (…) On a parfois l’impression que quand cela fonctionne bien, on a tendance à relâcher alors qu’il faudrait enfoncer le clou. Cela veut dire que l’équipe manque un peu de maturité, et il va falloir qu’on grandisse quand même. (…) On est champions d’Europe des cartons, c’est peu glorieux et c’est pas logique. Ça montre notre marge de progression dans le domaine.« 

Évidemment, le capitaine Téji Savanier, exclu face à Troyes, représente ces problèmes de maturité. Dall’Oglio s’est exprimé à son sujet et sur son axe de progression.

« J’ai eu le groupe par visio avant le match et j’avais justement parlé de rester calme et tranquille. Le problème n’est pas simplement d’en parler, mais de le faire accepter, c’est ça la grosse difficulté. Téji a eu un excès de nervosité. C’est vrai qu’on s’est heurté au mur troyen, c’était difficile. Nous n’étions pas dans nos meilleures dispositions et on s’énerve, alors qu’un match dure 95 minutes. Ça, on l’a oublié. C’est là où on doit grandir : si on ne gagne pas le match, on ne le perd pas. Et on peut aussi le gagner à la 95e. Mais quand cela ne vient pas de suite, on s’énerve, je trouve. (…) Téji doit progresser dans la gestion des émotions, bien sûr. Il doit faire le constat personnellement, il y a ce problème-là. Il n’est pas le seul, on a d’autres joueurs dans ce cas, qui confondent avoir du tempérament et mauvais caractère. Il faut des compétiteurs avec du tempérament. Mais des excès comme ça avec des petites crises de colère, dans le football, cela ne fait pas avancer les choses.« 

Quand on lui demande s’il lui en veut de ce coup de sang, le coach pailladin se veut clair.

« En tant que capitaine, il se doit aussi d’avoir un comportement… il doit maîtriser ses émotions. Si lui ne les maîtrise pas… Je me mets à la place des coéquipiers : « on va faire pareil ». Il y a effectivement des choses à rectifier sur ce point-là et donc prendre plus de maturité, c’est clair.« 

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