Les féminines reviendront-elles un jour dans le top 3 de D1 ?

Avec la montée en puissance d’équipes féminines comme celles des Girondins de Bordeaux ou du Paris FC, mais également l’hégémonie inamovible du duo de géants PSG-OL, Montpellier perd petit à petit des places parmi l’élite des clubs de D1 féminine.

Cela faisait 20 ans que les Héraultaises n’avaient pas vécu un classement aussi décevant. Au terme de la saison 2020-2021, les filles pointaient à une improbable 7ème position, derrière Reims, Guingamp, le Paris FC, Bordeaux, Lyon et le champion, le Paris Saint-Germain. Le MHSC semble aujourd’hui très loin de ses deux sacres consécutifs en D1 féminine (2004 et 2005), et n’avait d’ailleurs plus été classé en dehors du top 4 depuis la saison 2000-2001 (5ème). L’année dernière était le pire moment pour que le club tombe du podium : le format de la Ligue des Champions féminine de l’UEFA venait tout juste d’être revu pour permettre à trois équipes françaises de se qualifier au lieu de deux (le Champion directement en phase de poules, et le 2ème et le 3ème au stade des barrages). Il y a deux ans, elles auraient pu entendre résonner à nouveau l’hymne de la C1 pour la première fois depuis la saison 2009-2010. Mais aujourd’hui, les féminines semblent bien loin de la scène européenne…

Ce sont notamment des départs importants au sein de l’équipe qui ont grandement affaibli l’effectif. Si la joueuse la plus emblématique, Marion Torrent, probablement une des futures capitaines des Bleues, est restée fidèle à la Paillade, l’appel des autres clubs a été trop fort pour d’autres. L’année dernière déjà, la latérale de l’équipe de France, Sakina Karchaoui, formée à Montpellier et présente au club depuis 2012, a été courtisée par l’Olympique Lyonnais chez qui elle est partie évoluer une saison avant de signer chez le PSG. La serial buteuse Valérie Gauvin avait aussi opté cette année-là pour une aventure à l’étranger, chez Everton (Angleterre). Cet été, c’est une autre figure française phare de la défense héraultaise, Elisa De Almeida, qui a opté de poursuivre sa carrière chez les championnes en titre parisiennes. Anouk Dekker a signé au SC Braga (Portugal), Léonie Pankratz au HJK Helsinki (Finlande), et la gardienne Cindy Perrault chez les concurrentes guingampaises. Cette énorme vague de départs soudaine a laissé le club orphelin de nombreux talents.

Quelques espoirs pour la suite

Aujourd’hui, le groupe tente de se reconstruire autour de figures phares et essaye de réadapter sa façon de jouer pour retrouver sa place parmi l’élite. Si le MHSC fait le pari foot de lancer des jeunes, ce renouveau porte notamment le nom d’espoirs tels que l’Australienne Mary Fowler, qui a réalisé un superbe parcours aux Jeux Olympiques. La défenseuse allemande Johanna Elsig (ex-Turbine Potsdam) et la milieu de terrain de l’EA Guingamp, Faustine Robert, font aussi partie des recrues prometteuses qui aideront les Pailladines à se relever.

Pour l’instant, le début de saison est toutefois très compliqué. Le premier test face aux championnes en titre, le Paris Saint-Germain, a été une étape positive malgré le résultat décevant (0-1), mais les effets escomptés n’ont pas été visibles durant la rencontre qui a suivi. Face à Guingamp (défaite 2-1 durant la 3e journée de D1 Arkema), c’était le 5ème match consécutif durant lequel les Héraultaises ont encaissé au moins un but.

Celui qui faisait partie des clubs précurseurs du football féminin français est à la recherche d’une réelle renaissance et d’un nouveau souffle pour tenter de retrouver sa place au sein de l’élite, et pourquoi pas, tenter à nouveau de retrouver la Ligue des Champions dans un avenir proche.

1 Commentaire

S’abonner
Notifier de
1 Commentaire
Récents
Anciens Populaires
Inline Feedbacks
Voir tous les commentaires
1
0
L’article vous fait réagir ? Commentez !x