Aucune victoire à l’extérieur sur une phase aller, la dernière fois ?

Ni même aucun point, on le sait bien. Mais on en est à un stade où même les matchs nuls ne suffisent pas, ce qui a rajouté à l’intérêt de notre réflexion sur le sujet du titre. Et l’histoire montre que l’issue d’une saison n’en est pas forcément négativement impactée.

La dernière saison où le MHSC n’était jamais parvenu à s’imposer en déplacement sur la phase des matchs aller est étonnamment celle de 2019-20, pourtant terminée à la 8ème place, assez honorable même si la crise sanitaire avait précipité son interruption définitive après 28 journées. La première victoire à l’extérieur avait été celle en Coupe de France à Delaune contre le club de Régional 1 de Reims Sainte-Anne (0-1) début janvier, immédiatement suivie de celle à Amiens (1-2) en 20e journée correspondant au premier match de la phase retour en Ligue 1. Ce succès en Picardie fut par ailleurs le seul à l’extérieur de ladite saison, cependant écourtée de 10 matchs comme indiqué plus haut.

D’autres exemples avec la saison 2002-03 (à 20 clubs) qui ressemble à une source d’inspiration pour réussir l’opération maintien dans une situation désespérée. Ce n’est qu’en 27ème journée en février que le MHSC était allé gagner son premier match à l’extérieur, d’autant plus inattendu au Parc face au PSG (1-3, Mézague x2, Mansaré) avec un onze composé à 100% de joueurs issus de Grammont. Trois autres succès par la suite principalement chez des concurrents au maintien, ajoutés à six victoires à La Mosson, et donc 10 victoires sur toute la saison, suffisant avec quelques matchs nuls pour permettre à Gérard Bernardet et son staff de rallier Lourdes en vélo.

Et en 1998-99, cette fois-ci dans une division à 18 clubs et qui plus est avec Jean-Louis Gasset qui honorait son premier mandat, notre première victoire à l’extérieur était intervenue en 19ème journée du côté de Toulouse (score-fleuve 2-5 avec notamment un triplé de Laurent Robert, là aussi premier déplacement de la phase retour). Le MHSC vraiment vulnérable en terres adverses en première moitié de saison s’était montré à l’inverse très autoritaire à La Mosson, et les choses s’inversèrent complètement en deuxième moitié de cet exercice (seulement une victoire à domicile sur la phase retour, qui plus est en dernière journée). Les bons résultats à l’extérieur, même sans être extraordinaires, permirent au club de finir à la 8ème place synonyme de qualification européenne (Coupe Intertoto).

Tout ça pour dire qu’on peut espérer quelque chose de bien malgré l’arrivée (très) tardive d’une première victoire à l’extérieur. L’avenir 2025 nous dira si, pour cette fois, rien ne sert de courir il faut partir à point, ou si au contraire il n’est jamais trop tard pour bien faire.