Dall’Oglio: « On a fait des propositions au vestiaire »

Dans l’After Foot, Olivier Dall’Oglio était interrogé par les différents consultants sur la mise en place de sa philosophie de jeu à son arrivée au Montpellier Hérault:

« On a fait des propositions au vestiaire, on leur a montré un projet de jeu assez précis. Le plus dur, ce n’est pas de le montrer mais de leur faire accepter. On avait besoin d’avoir des leaders convaincus pour qu’ils puissent le transmettre aux plus jeunes. J’ai été encadré aussi par un bon staff entre celui qui était en place et celui qui est venu avec moi de Brest. On a bien travaillé au niveau de la communication avec les joueurs puis il nous a fallu le faire valider grâce à des résultats, à de bonnes actions. Puis avec la vidéo, on peut travailler le détail, revenir sur certaines choses et montrer aux joueurs que l’on va dans le bon sens. »

Vanté pour sa philosophie de jeu offensive, le coach du MHSC précisait qu’avant de penser à l’attaque, il fallait regarder derrière:

« Le discours au départ, et encore à Montpellier, quand on dit qu’on vient pour jouer un football offensif, il doit déjà s’appuyer sur des bases solides et ces bases, elles sont défensives. Au MHSC, on a fait comme à Brest et Dijon, on a commencé par travailler sur ces bases et je le répète, tant qu’on ne sera pas stable défensivement, et notamment dans l’axe, derrière, on sera toujours en difficultés. Il faudra prendre les choses les unes après les autres. Cette base correspond aussi à des réactions fortes lors de la perte des ballons, à des retours défensifs forts. Ensuite, on peut avoir le ballon plus souvent et s’appuyer dessus pour attaquer. Je n’ai jamais commencé par l’aspect offensif. »

L’arrivée d’entraîneurs étrangers dans le championnat de France a-t-elle pu aider les entraîneurs français à jouer l’attaque:

« Moi je suis pro-entraîneurs français, je défends ma corporation car je trouve à tous les niveaux, il y a de très bons coachs. On a une bonne formation. Le fait d’avoir des entraîneurs étrangers assez réputés nous a permis de nous décomplexer aussi et de voir que si c’étaient des bons gars, on pouvait en être à la hauteur. Une philosophie s’en dégage et la période actuelle du football veut que l’on joue, qu’on fasse du spectacle avec évidemment des équipes équilibrées. Il y a cette idée de jeu et peut-être aussi que les présidents actuels sont demandeurs de ça. »