Le coaching de Dall’Oglio

Comment influer sur le cours de jeu alors que le match bascule dans l’irrationnel ? C’est la question à laquelle a dû faire face un Olivier Dall’Oglio bloqué sur son banc de touche alors qu’on aimerait tous rentrer sur le pré pour combler les quelques espaces restants sur le terrain.

Bon, avant d’être réduit à 9, Montpellier a tout de même trouvé le temps de marquer deux pions. Un score qui n’avait rien d’un hasard si on en croit Olivier Dall’Oglio. À l’issue de la rencontre, l’entraîneur du MHSC a en effet confié qu’il avait demandé à ces joueurs d’imprimer une grosse intensité d’entrée pour étouffer Bordeaux et se mettre en confiance. Un plan de jeu gagnant car si le poteau n’en avait décidé autrement sur la frappe de Wahi, Montpellier aurait plié le match à la 20e. On peut aussi mettre au crédit du tacticien gardois, la reconduction de Germain en pointe de l’attaque malgré le retour de Mavididi. Un Valère très remuant qui va s’offrir une passe dé et qui aurait peut-être mérité de marquer un but.

Voilà pour le préambule, la suite est bien différente. Car malgré leurs protestations les spectateurs bordelais sont des petits chanceux, ils ont eu le droit à deux matchs pour le prix d’un. À partir de la 40e minute, c’est à une attaque-défense à laquelle nous avons assisté, avec quelle marge de manœuvre pour Dall’Oglio ? Il y a forcément eu le discours de la mi-temps, alors que son équipe venait de prendre deux cartons rouges en cinq minutes, deux coups de massue qui aurait pu déstabiliser notre équipe. Tout au contraire, c’est de la solidarité et de la solidité qu’a montrées la Paillade. Curieux, on aimerait se glisser parmi les souris qui peuplent les vestiaires du Matmut Atlantique pour voir ce qu’ODO a bien pu dire à la pause. Il y a eu aussi les choix des hommes. Sortir Germain pour Thuler après le premier rouge est une évidence, la sortie de Wahi pour Oyongo à la pause répond aussi à une certaine logique, d’autant plus dans un contexte où la mi-temps ne compte pas comme une session de changement.

Plus osé, le changement de Téji Savanier pour Stephy Mavididi est un vrai choix de coach. Gagnant. Alors que le génie de la Cité Gély commençait à peiner et à perdre quelques ballons dangereux, Stephy a été un vrai de point de fixation cherché par Jonas Omlin sur ses longues relances. Souvent seul face à deux ou trois Bordelais, il a réussi à obtenir quelques fautes qui ont permis de soulager et de faire souffler toute l’équipe. Les entrées tardives de Sambia et Leroy sont plus anecdotiques. Le second a beaucoup essayé et a réussi quelques belles sorties de balles, mais a aussi eu quelques manqués qui auraient pu coûter cher.

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