Sambia X Mollet, exilés sur des ailes désertes

C’est peut-être le revers du 4-2-3-1 d’Olivier Dall’Oglio pour mettre Téji Savanier dans les meilleures dispositions. Déjà peu pourvus d’ailiers, l’absence de Stephy Mavididi fait passer le MHSC dans la pénurie en la matière et si ODO avait un temps bricolé avec Florent Mollet sur l’aile droite, l’absence du Britannique met en lumière les failles du système fétiche du coach pailladin.

Le bilan statistique a d’ailleurs longtemps permis à Florent Mollet de passer entre les gouttes. Irréprochable dans l’investissement, l’ancien Messin n’en demeure pas moins un joueur d’axe. Dépannant sur le côté droit, avec la consigne de rentrer dans le cœur du jeu pour exprimer au mieux ses qualités, Mollet éprouve toujours des difficultés à tenir son côté. Appelé à dézoner quand le MHSC a la possession, l’ancien Dijonnais a du mal à s’y tenir en phase défensive. Pas avare d’efforts, il n’en reste pas moins peu efficace. À Lorient, il a disputé pas moins de 15 duels (seul Savanier avec 18 duels fait mieux), mais n’en a remporté qu’un tiers… Auteur de 5 buts et une passe décisive, il a trouvé Germain qui n’a pu convertir l’offrande, réelle, butant sur un Dreyer vigilant. Encore brinquebalé, cette fois à gauche, il n’a certes pas hésité à permuter avec Junior Sambia, son alter ego du jour, mais ce fut sans résultat ou presque.

Junior Sambia de son côté ne s’est guère plus illustré, les deux hommes récoltant d’ailleurs la même triste note de 4 dans L’Équipe. S’il a moins raté de choses, c’est aussi qu’il en a beaucoup moins tenté en comparaison avec son pendant du jour. Il a toutefois été en réussite dans ses duels (4 sur 5, 2 fautes subies) ou dans ses transmissions (89% de passes réussies), mais l’ancien Chamois n’a pas pesé offensivement avec un seul centre tenté, validé, et un seul tir, manqué. Transparent ou presque, le latéral droit de métier a eu du mal à exister et à faire vivre son aile à l’image de Florent Mollet mais pour d’autres raisons donc, rendant les ailes désertiques d’un point de vue offensif tout du moins.

Car au final, effectivement, c’est l’animation des ailes qui en a pâti. Déjà dépendants de Téji Savanier offensivement, les Héraultais n’ont dû leur salut qu’à l’inspiration de leur meneur de jeu, par ailleurs en grande forme et heureusement. Car s’il est compliqué de proposer à Olivier Dall’Oglio d’autres ailiers dans son effectif actuel, chacun conviendra que les Pailladins ne sont pas montrés des plus menaçants sur la pelouse du 19e du championnat.