
Zoumana Camara : « En venant maintenant, je gagne du temps et je prépare l’avenir »
Zoumana Camara, le nouveau coach du MHSC, a donné les raisons de son choix d’accepter ce challenge qui l’attend. Il a également donné les lignes générales de sa vision du football et de ce qu’il souhaite mettre en place. Néanmoins, il a mis en avant sa capacité d’adaptation pour s’adapter à son groupe. Enfin sa gestion du vestiaire passera par l’échange et ses choix se feront en fonction de l’avenir.
« C’est un honneur pour moi par rapport à ce que le club représente. Certes, il est aujourd’hui dans une situation compliquée mais il reste le Montpellier Hérault. La situation n’est pas évidente mais je me dis qu’en venant maintenant, je gagne du temps et je prépare l’avenir. Cela permettra de mieux se connaitre, de faire l’état des lieux sur l’effectif pour préparer au mieux les saisons à venir. C’est dans ce contexte que j’ai accepté de venir maintenant.
Il y a une personne, c’est mon adjoint, Nicolas Damon avec qui j’ai collaboré au Paris Saint Germain. Il y a une deuxième personne qui interviendra, un chef de la performance, il viendra de manière sporadique et ne sera pas là de manière continuelle. Je ne suis pas la pour faire le ménage, c’est garder des personnes qui sont en place et qui sont compétentes. On va apprendre à se connaitre et après amener ma philosophie et ma façon de voir les choses. C’est également pour faire un bilan à la fin de saison sur ce que l’on devra faire pour l’avenir du Montpellier Hérault.
C’est une évidence que dans les choix que je ferai, ce seront des choix portés sur l’instant T mais qui représenteront aussi l’avenir, c’est une évidence. J’aurais besoin de faire un peu le tour, de découvrir et les choix que je ferai seront aussi liés à l’avenir. Tous les entraineurs ont l’habitude de dire la possession, le beau jeu, le contre-pressing, tout ce qui se fait dans le football de haut niveau. Ce qui me définit, c’est que je sais m’adapter. Je m’adapte à la fois au contexte, le club, la ville, l’environnement et aussi à l’effectif et aux profils de joueurs que j’ai. J’ai une façon de voir le football, si j’ai des profils qui ne me conviennent pas, je ne vais pas m’entêter dans quelque chose si cela ne va pas. J’arrive à m’adapter, j’ai une capacité de pouvoir le faire. Bien évidemment, quand on passe seize ans à Paris, on baigne dans des équipes dominantes qui aiment la possession. C’est quelque chose de fort qui est encré en moi. Si j’arrive à le mettre en place, bien évidemment qu’il y aura cette identité. Mais avant même de parler de système, ce sera retrouver de la combativité, l’envie et le plaisir, chose qui s’est un peu perdue avec les mauvais résultats. Les mots forts seront travail, abnégation, sérieux et discipline.
Comme je l’ai toujours fait, de manière assez lucide et tranquille, avec de la communication. Je suis entraineur mais je n’oublie pas que j’ai été joueur, donc il faut essayer de comprendre. C’est un mix entre jeunes et anciens donc les jeunes joueurs, j’ai su les entrainer puisque j’étais à la formation au PSG et les anciens, je sais ce que c’est car j’ai fini ma carrière assez tard, à trente six ans donc dans la gestion. Les rôles d’adjoint m’ont également permis d’être un peu le lien et le relai de certains anciens joueurs. C’est de la communication. Je ne viens pas vous dire que je vais être le père Fouettard et que je sors les fouets à tout va. Mon management sera participatif car on a des générations de joueurs où quand on met quelque chose en place, il faut les convaincre pour pouvoir les amener. Si je ne suis que directif en leur disant de se taire et de le faire, cela peut marcher mais aujourd’hui, c’est un peu compliqué de fonctionner comme ça. »

14 Commentaires