Le départ de Mousa Tamari, beaucoup de dégoût

Sur notre site, nous avons toujours été lucides sur la situation financière du Montpellier Hérault. Nous comprenons la nécessité de vendre pour équilibrer un budget fragile, et nous savons que l’argent injecté par la famille Nicollin est personnel puisque issu des bénéfices du groupe du même nom. C’est d’ailleurs à ce dernier devant la DNCG de couvrir les dettes à venir de la fin de saison. Il est donc naturel de vouloir limiter les pertes même si la mauvaise gestion depuis l’épisode du Covid et la crise de Mediapro, notamment dans l’encadrement de la masse salariale, y est pour beaucoup.

Mais dans le contexte actuel, où Montpellier lutte pour sa survie en Ligue 1, il semblait essentiel de conserver certains joueurs clés. Après les départs d’Akor Adams et d’Arnaud Nordin, il restait tout de même un mince espoir de maintien grâce aux dernières victoires contre Monaco et Toulouse. Mousa Tamari incarnait en partie cet espoir. Son talent et son apport offensif aperçus ces dernières semaines faisaient de lui un élément indispensable pour finir la saison avec un minimum d’ambition. Mais le MHSC et Laurent Nicollin ont fait un autre choix en forçant le joueur au départ.

Certes, Tamari possède une valeur marchande indéniable. Mais fallait-il vraiment le céder dès maintenant ? Même en cas de relégation, Montpellier aurait pu le vendre cet été, assurant une nouvelle rentrée d’argent alors que la fin de son contrat était encore éloignée. Au lieu de cela, l’ailier jordanien va rejoindre le Stade Rennais dans les prochaines heures, laissant le MHSC encore plus affaibli.

Il est difficile de ne pas ressentir un profond dégoût, aujourd’hui, la direction a acté que le club filait en Ligue 2. La compréhension des impératifs financiers a ses limites. Montpellier va désormais subir son destin, en attendant un probable naufrage et un retour en Ligue 2 après 16 années passées dans l’élite. Espérons seulement que le club profitera des prochains mois pour préparer la suite et parviendra à se reconstruire pour rebondir au plus vite.